Regardez autour de vous lorsque vous entrez : la ligne du temps s’étale sur le mur circulaire de la salle en une spirale sans fin, depuis les brumes d’un passé lointain jusqu’à nos trépidants temps modernes.

Que vous choisissiez de la suivre pas à pas, ou bien de vous installer sur l’un des sièges du grand indiscret trônant au centre de la pièce afin de la contempler à loisir, vous trouverez soigneusement consignés sur cette frise tous les évènements mentionnés au cours du premier acte de la Pavane des Fées Sans-gêne.

La connaissance de ces ères est perdue. Il n’en est rien resté : ni ruines, ni savoir, ni légendes. Seulement des rumeurs et des contes. Il semble que les peuples leur ayant succédé en ont tout oublié, ou n’en ont jamais rien su. Ils n’y font référence qu’en parlant du Grand Avant, de l’Ancien Monde, de l’âge où les hommes volaient au-dessus les nuages et nageaient au plus profond des océans. Les fées elles-mêmes en ignorent tout ; c’était avant la venue à l’existence des plus anciennes d’entre elles, qui sont pourtant éternelles.

Parmi tout ce que l’on a pu imaginer, inventer, fantasmer à propos de cette page blanche de l’histoire du monde, le seul consensus est qu’il y avait bel et bien quelque chose, et que des hommes existaient déjà.

Âges Antiques

? à circa -2000

C’est le moment le plus lointain de l’Histoire où la mémoire des hommes est capable de remonter : celui où ils sont sortis en rampant, hagards, des brumes du Temps, pour se regrouper en société, établir des cultures, bâtir des civilisations telles que les royaumes d’Hellas ou l’empire de Kemet. Ces dernières ont cru, grandi, et puis se sont partagé le monde.

Les récits font de cet âge celui où les dieux marchaient parmi les mortels. Il n’en subsiste qu’un peu de ruines. Pendant longtemps, il n’a survécu qu’à l’état de croyances, de cultures, de traditions et de souvenirs.

Règne des Rois du Feu

circa -2000

Les Rois du Feu, autrement connus par les hommes sous le nom de « Rois Dragons » ou de « Pyrarques », tentent de prendre le pouvoir et de renverser Titania. Au terme d’une longue et terrible guerre, la reine des fées parvient à les mettre en déroute, et les chasse à tout jamais des royaumes de la Féerie. Ils fuient et se réfugient dans les contrées mortelles, qu’ils asservissent aussitôt par dépit. Pris par surprise et sans aucun moyen de se défendre contre de si terribles ennemis, les hommes sont massacrés. Seules les montagnes enneigées du nord-est du Ponant leur échappent, car elles sont, dit-on, la demeure de géants.

Les légendes racontent que pendant près d’un an, le Ponant n’est qu’une immense fournaise et que l’horizon rougeoie de jour comme de nuit. Sans aucune pitié, les Rois du Feu rasent des cités d’un simple souffle, anéantissent des flottes d’un battement d’aile. En très peu de temps, les civilisations mortelles s’effondrent pour ne laisser que des ruines calcinées, et la majeure partie de la population du continent est décimée. Les survivants sont réduits en esclavages, condamnés à travailler génération après génération pour les tyrans, leur construisant de prodigieux palais sous la cime des plus hautes montagnes, que les Dragons font emplir de richesses et d’œuvres qu’eux-mêmes sont incapables de créer. La plupart d’entre eux prennent résidence dans les immenses chaînes délimitant le Ponant à l’est, qui prennent dès lors leur nom de « Trônes ».

Dracomachie

circa -700

À l’issue de plus d’un millénaire d’esclavage, les hommes du Ponant ayant à nouveau grandi en très grand nombre décident enfin de se révolter contre les Pyrarques. Formant une vaste coalition, ils mettent en œuvre le savoir-faire développé au cours de siècles de servitude pour bâtir en secret et à travers tout le continent des centaines de cités et de bastions troglodytes, au nez et à la barbe des tyrans qui ont relâché leur vigilance. On raconte que certains d’entre eux sont tombés dans de profonds sommeils dont ils ne se réveillent plus, se changeant en pierre, que d’autres ont sombré dans la folie, ou bien qu’ils ont simplement sous-estimé la résilience humaine.

Quoiqu’il en soit, c’est au tour des Dragons d’être pris par surprise quand les hommes se soulèvent et se réfugient dans leurs forteresses au cœur des montagnes ou sous la terre, se protégeant du feu destructeur. C’est le début de la première longue période de guerre connue par le Ponant ; les époques futures la nommeront « Dracomachie ».

Durant sept cents ans, les hommes survivent loin de la surface, luttant comme ils peuvent contre leurs oppresseurs qui ne réussissent ni à les faire plier, ni à les annihiler. Des sociétés se reforment autour des cités éparpillées, et la grande alliance humaine se donne le nom de Pecora (« les troupeaux »), d’après le surnom de « bétail » donné par les Rois du Feu à leurs anciens esclaves.

c. -430

Auros Silvanica fonde et devient chef d’un bastion troglodyte dans une région isolée entre les montagnes du Ponant central : le futur royaume de Sylvanie. Sa lignée ne quittera plus ce pays.

c. -100

Le Beau-Peuple se décide finalement à intervenir et à se porter au secours des mortels, scellant la première grande alliance entre les hommes et les fées. Non seulement celles-ci forgent pour eux des armes enchantées et des armures munies d’ailes afin de combattre les Rois du Feu sur leur terrain, mais les souverains Titania et Obéron joignent leurs forces aux leurs. Le Ponant devient une zone de conflit généralisé.

c. -70

La Pecora érige une vaste forteresse dans les Monts du Couchant pour lui servir de quartier général. Construite à flanc de montagne, elle surplombe la plaine des Marches et offre une vue dégagée jusqu’aux contreforts des Trônes. Abritant à son sommet un feu d’alarme qui sert également de phare pour les forces déployées, lorsque les fumées venues du territoire des Dragons retombent dans les plaines, sa plus haute tour lui donne son nom : la Lanterne.

c. -40

Les forces alliées de la Pecora et des fées ont tant gagné de terrain que les derniers Rois du Feu sont forcés de tous se retrancher derrière le rempart des Trônes. Trois citadelles de garde, munies de plusieurs beffrois emplis d’énormes cloches, sont construites sur leurs contreforts afin de surveiller les montagnes : Splendor (au nord), Gloria (à l’est), et Ovatio (au sud). Lorsqu’elles sonnent l’alarme, le vacarme émis par ces « tours-aux-cloches » est audible à travers toute la plaine des Marches jusqu’à la Lanterne.

c. -20

Après s’être distinguée au combat malgré son jeune âge, la femme qui sera surnommée Telle-Que-l’Eau s’empare du pouvoir dans l’une des plus grosses cités humaines sous les Monts du Couchant.

-21

Une bataille à Ovatio voit la destruction de la citadelle et la mort de trois Rois du Feu.

-1

Dernier conflit d’importance de la guerre à Splendor. Avec l’aide des fées et menée par la jeune reine Telle-Que-l’Eau, à présent porte-enseigne et meneuse de la Pecora, cette dernière met à bas le dernier Roi du Feu, Bazakian le Noir, qui s’écrase sur la tour-aux-cloches et la détruit. Cette victoire met un terme à la Dracomachie et au règne de terreur des Pyrarques.

Le Réaume

0

Les divers chefs de la Pecora décident de maintenir leur alliance et proclament l’avènement du Réaume : tous les peuples du Ponant sont réunis sous une seule égide, et dirigés par une assemblée de chefs appelée « Conseil des Rois ».

La plupart des hommes choisissent de quitter leurs bastions troglodytes, et se dispersent à la surface du Ponant pour s’y établir à nouveau. La première cité construite à l’air libre se développe au pied de la dernière tour-aux-cloches encore debout, qui lui donne son nom : Gloria.

C’est également le début de la « Restitution », une période de plusieurs années durant lesquelles les hommes se réapproprient les trésors des Dragons. D’abord, ce mouvement est encadré par la Pecora. C’est à cette occasion qu’une étrange pierre cristalline est retrouvée dans le trésor de Bazakian. Réalisant qu’elle peut être fondue, les hommes en tirent deux plaques de verre dont ils font des objets d’art d’une grande beauté. De la première est fait un énorme miroir. La seconde est découpée pour concevoir un vitrail commémorant la victoire des hommes sur les Rois du Feu.

1

À l’occasion d’une grande cérémonie, les hommes offrent le miroir aux fées comme symbole de leur remerciement, mais Titania le refuse, affirmant que l’objet possède une influence néfaste. La Reine des Neiges accepte le présent à sa place.

Suite à cette cérémonie, les armures fabuleuses données aux hommes par les fées sont soigneusement rassemblées et cachées. Avec le temps, elles sont oubliées, puis perdues.

3

Telle-Que-l’Eau choisi de s’établir avec le peuple de son ancienne cité sur les bords de la Mer d’Amour, et au milieu d’une lagune, fonde une ville nommée Bassin-de-la-Reine.

36

Mort de Telle-Que-l’Eau. Le Réaume, qui s’était cristallisé autour de sa personne et de sa légende, perd lentement son homogénéité au cour du millénaire qui suit, les différentes identités culturelles ne faisant que se renforcer avec le temps. D’un vaste empire, le Réaume se mue peu à peu en une coalition inconfortable de plusieurs grandes puissances acceptant, bon gré mal gré, l’hégémonie exercée par le Conseil des Rois.

1464

Division de la maison Dell’Acqua. L’héritage de l’aîné, Vincenzo, est contesté par le cadet, Leonardo. Celui-ci renonce finalement au titre et à son nom pour fonder sa propre lignée, les Di Forza. De nombreux nobles qui le soutiennent font sécession avec lui.

1468

Au terme de trois ans d’affrontement, le pays des Dell’Acqua, le royaume de Santacqua, est divisé entre les deux frères : l’état originel est réduit à la moitié de son ancienne taille, tandis que l’autre partie, désormais sous domination des Di Forza, est renommé Bellibertà.

La Désunion

c. 1470

Depuis quelques temps déjà, les vastes empires constituant le Réaume cherchent à obtenir davantage d’autonomie, tandis que les grands seigneurs renâclent contre le joug de leurs souverains. La guerre de succession entre les deux héritiers de la maison Dell’Acqua déborde des frontières et allume un brasier à travers le Ponant : c’est le début des Guerres de Désunion. Le Réaume se fragmente en centaines de petits états indépendants dont le nombre, les tailles et les formes changent constamment au cours des cinq cents années suivantes.

Les fées désertent peu à peu les terres mortelles. L’Église remplit le vide qu’elles laissent et devient la puissance prépondérante, pour ne pas dire absolue, durant cette période. Jugeant la « décadence » du Réaume responsable de l’état du Ponant, la plus grande partie des bâtiments érigés au cours des deux derniers millénaires sont abattus, leurs matériaux réutilisés pour la construction de bâtiments religieux.

1503

Le cardinal Cristiano di Santomonte devient pape à soixante-quatre ans sous le nom de Christian (Cristiano) II.

1539

À la mort du légendaire roi Ribaldain « le Bel » de Gallie, ce qui reste de ce très ancien royaume françois, à l’origine de tous les autres, est absorbé par le Pays d’Oc (dont le souverain est l’un des fils de Ribaldain) et disparaît définitivement.

1608

Le chevalier Bernardo Rossocore fuit le royaume de Santacqua. Il s’installe au Pays d’Oc et s’attache l’amitié du roi Hildebron et du cardinal de Quimieux, l’un des plus influents membres du conclave. Au cours des deux années suivantes, il participe aux plans du royaume françois visant à annexer sa terre d’origine.

1611

Le Pays d’Oc annexe les deux-tiers de Santacqua avec le soutien de l’Église, à qui la couronne françoise fait en retour don du Bassin-de-la-Reine et des terres environnantes. L’ensemble, désormais indépendant, devient royaume pontifical. Les eaux de la cité et sa lagune sont bénies par une assemblée ecclésiastique dépêchée par le pape Cléophas Ier. Déclarée ville sainte, elle est renommée Baptistine, le « Bénitier du Ponant », désormais siège de l’Église et du pouvoir papal.

Pour services rendus à la couronne, Bernardo Rossocore reçoit de la part du roi Hildebron des terres, et les titres de duc et pair du royaume. Le nom de sa maison est francisé et devient « Rougecœur ».

1605

Le baron Ulrich le Noir, surnommé « Schwarzkrone », s’empare du territoire au pied du versant oriental de la chaîne du Geisterberg et y instaure le royaume du même nom. Début de la dynastie des Schwarzkrone.

1756

Détrônant le souverain du Pays d’Oyl à la suite d’un différend politique, la papauté installe le duc Lucinien de Lustre à sa place, sous le nom de Lucinien Ier. Début de la dynastie De Lustre.

c. 1850

Les belligérances battent leur plein, mais les frontières et les états commencent à se stabiliser. L’essor des grandes cours ponantines érode petit à petit la puissance et l’emprise morale de l’Église.

1896

La cité françoise d’Esclat-du-Roy devient capitale du Pays d’Oyl.

1979

Les Bélestat, maison régnante du Pays d’Oc, boutent la papauté hors de Baptistine et intègrent la lagune à leur royaume pour en faire la capitale.

1982

Le Voile d’Aphrodite tombe sur le monde et met fin aux Guerres de Désunion. L’Église perd presque toute son influence. Attirées par le théâtre d’amour et de merveilles qu’est devenu le Ponant, les fées se montrent à nouveau.

Les Royaumes Ponantins

1982-c. 2030

Période d’acmé du Voile, appelé « Garance » par les habitants de Colombine, où se seraient déroulés les évènements de la légende de Perle-de-Rose et du Vit Couronné. Le climat se réchauffe globalement et brusquement dès ce moment.

1983

Les rois d’Oc renomment Baptistine du nom de « Colombine », en l’honneur de l’oiseau préféré d’Aphrodite.

circa 2030

Fin de l’acmé du Voile. Ce dernier perd très lentement son influence au cours des trois-cent-soixante-dix ans suivants, tandis que l’Église regagne peu à peu la sienne et que la nature humaine reprend progressivement ses travers les plus marquants. Le climat se refroidit de manière soudaine et intense tandis que les conflits réapparaissent sporadiquement : d’abord à très petite échelle et très espacés, ils vont augmenter en nombre et en intensité à mesure que le Voile se dissipe.

c. 2090

Dans la région de Cjarnov, au nord du Ponant Oriental, les deux sœurs Théodora et Cléadora sont enchantées par la fée Carabosse. Plus tard dans la même année, elles quittent leur région natale.

2146

Le clergé et la noblesse du royaume de Sylvanie pressent le roi Pelegrin de répudier son épouse, la reine Mahaut, qui ne parvient pas à lui donner d’héritier. Au désespoir, les souverains concluent un pacte avec Carabosse afin d’obtenir un enfant.

2147

Naissance de la princesse Talie de Sylvanie. Quelques jours plus tard, Ulysse débarque dans le royaume et retrouve la fée Esclarmonde. Carabosse maudit la princesse durant son baptême, mais son sortilège est altéré par les autres fées présentes. Ulysse devient précepteur et gardien de Talie sur l’insistance d’Esclarmonde.

c. 2150

Invention de l’horlogerie et apparition des premiers automates.

2167

La malédiction de Carabosse s’accomplit et Talie s’endort. Les fées présentes à son baptême enchantent toute la Sylvanie avec elle. Esclarmonde oblige Ulysse à demeurer dans le royaume pour veiller sur la princesse et le pays aussi longtemps que nécessaire.

c. 2270

Formation de la compagnie des lansquenets.

c. 2300

Le phénomène du Grand-Tour se répand au sein des jeunesses aristocratiques du Ponant. Étrangement, ses royaumes restent malgré tout refermés sur eux-mêmes.

2304-2318

Conception du système hydraulique des canaux de Colombine par une ingénieure d’Oyl, Capucine Primevère.

2315

La comtesse Ana Luisa de Zarazuela s’exile dans le royaume anglois d’Angelcynn.

2319-2331

Rénovation complète du palais des Chandelleries par Lucinien V d’Oyl. Capucine Primevère conçoit le système d’alimentation des fontaines et des bassins dans les jardins royaux.

2334

La princesse Jane Ashrose d’Angelcynn épouse Bernhard von Schwarzkrone, roi de Geisterberg. Plus tard la même année naît leur premier et unique enfant, Heinrich.

2343

Mort de Lucinien V. Théophalle Ier, son fils, monte sur le trône.

2354

Invasion ratée du royaume insulaire de Kønneskalmår par le roi Bernhard von Schwarzkrone. Rencontre d’Heinrich de Geisterberg et de Gøendoloen (Gwendolen) de Kønneskalmår.

c. 2360

Ulysse abandonne la Sylvanie et part voyager à travers le Ponant, puis dans les archipels du Méridion.

Apparition de la Nouvelle-Mode au Pays d’Oyl.

2362

La paix est conclue entre les royaumes de Geisterberg et de Kønneskalmår. Le prince Heinrich épouse la princesse Gwendolen.

2364

Naissance de Déon de Rougecœur à Colombine, au Pays d’Oc.

2368

Naissance de Fritz Drosselmeyer dans le comté de Glockenspiel.

2369

À la mort de ses parents, Fritz est recueilli par son oncle, Hans Drosselmeyer.

c. 2370

Plusieurs savants, parmi lesquels Hans Drosselmeyer, Feodora Yetchevin et Ernesto Spalanzani, travaillent à comprendre, produire et exploiter une nouvelle source d’énergie, baptisée l’ « électrique ». Grâce à elle, la technologie fait un bond en avant, notamment dans l’horlogerie : invention des premiers automates capables de se déplacer et d’exécuter certaines taches rudimentaires, telles que des montures ou des sentinelles.

Durant les mêmes années, l’alchimiste Hans Drosselmeyer découvre les propriétés antigravitationnelles d’un gaz qu’il nomme « æther », et se met à travailler sur des prototypes de bateaux volants.

2371

Naissance d’Erzsébet Rózsaneve dans le palatinat de Pannonia.

2372

Naissance de Charmant de Lustre, prince du sang, à Esclat-du-Roy au Pays d’Oyl. Théophalle Ier, son arrière-grand-père, meurt au cours du mois suivant. Théophalle II, son petit-fils, monte sur le trône ; Charmant devient dauphin.

2373

Naissance du prince Avenant de Lustre à Esclat-du-Roy au Pays d’Oyl.

La reine Gwendolen de Geisterberg meurt en donnant naissance à sa fille, Anna-Sofia von Schwarzkrone von Geisterberg.

2374

Fritz Drosselmeyer est enlevé par la fée Dragée. Dévasté, son oncle Hans abandonne tous ses travaux, y compris ses recherches sur l’æther et l’aéronavale.

2376

Naissance de Fortunée de Lustre, première fille d’Oyl, à Esclat-du-Roy.

2380

Avenant de Lustre rencontre Aloysius Miracle lorsque celui-ci devient l’apprenti de son précepteur à la cour d’Oyl, et se lie d’amitié avec lui. La même année, le jeune Aloysius suit au Pays d’Oc son maître congédié par la couronne.

2383

La Stella, cantatrice la plus acclamée du siècle, meurt à Colombine.

Lors de son Grand-Tour, le jeune aristocrate germanique Nicklaus fait la connaissance de Déon de Rougecœur.

2384

De retour dans le Ponant avec la volonté de revenir auprès de Talie, Ulysse rencontre Déon à Colombine. Ce dernier le convainc de devenir son écuyer. Quelques jours plus tard, la courtisane Giulietta vole le reflet du chevalier. La foi que Déon place en lui et la honte d’avoir failli à son serment poussent Ulysse à quitter Colombine pour s’acheminer vers la Sylvanie.

Plus tard dans l’année, le vagabond procrastine en déviant encore et encore de sa route prévue.  Dans la région de Vaderdő, il rencontre la lavandière Cornelia et abandonne une nouvelle fois sa promesse en s’installant dans le village de Farkasnyom.

2385

Cornelia tombe enceinte d’un père inconnu. Ulysse décide de l’épouser et d’adopter l’enfant à naître.

Déon quitte Colombine pour exécuter son Grand-Tour à travers le Ponant, accompagné de Nicklaus.

2386

Chapalu de Carabas s’introduit dans les Jardins de Flore. Séduisant la nymphe Platée pour endormir sa méfiance, il vole des graines de haricots géants dont elle est la gardienne.

Le prince Avenant assassine sa petite sœur Fortunée en la poussant dans un puits.

Réfugié au Royaume des Chats, Chapalu est pris en chasse par les forces de la reine Margotine ; il est forcé de fuir vers les contrées mortelles.

Matilde Rózsaneve perd presque toute son immense fortune et décide d’aller s’installer à la campagne avec ses enfants.

Chapalu est adopté par un meunier dans le village françois de Bellecroupe-la-Callipyge, non loin d’Esclat-du-Roy.

Naissance de Lison, fille de Cornelia, dans la région de Vaderdő.

En Féerie, Fritz décide de quitter le Pays de Cocagne et sa mère adoptive, la fée Dragée, pour s’en aller courir les contrées mortelles à la recherche de ses origines.